- par JMR
- Jun 21, 2023
Le lamantin des Antilles, scientifiquement connu sous le nom de Trichechus manatus manatus, est une sous-espèce de lamantin qui vit dans les eaux côtières des Antilles, notamment dans les Caraïbes et le golfe du Mexique.
Longtemps chassé pour la qualité de sa viande, le cuir de sa peau ou encore sa graisse, le lamantin a été surexploité à partir du XVIIe siècle jusqu’à disparaître totalement des Petites Antilles.
Le lamantin des Antilles est un mammifère marin massif et herbivore, pouvant atteindre une longueur de plus de 4 mètres et peser jusqu'à 1 500 kilogrammes. Son corps est fuselé avec une nageoire caudale aplatie horizontalement, adaptée à la natation lente et à la manœuvre dans les zones côtières.
Ces lamantins préfèrent les eaux peu profondes des côtes, y compris les estuaires, les lagunes, et les marécages côtiers. Ils sont souvent observés près des herbiers marins, où ils se nourrissent de plantes aquatiques.
Le régime alimentaire du lamantin des Antilles est principalement composé d'herbes marines, d'algues et d'autres plantes aquatiques. Ils passent la majeure partie de leur journée à se nourrir pour répondre à leurs besoins énergétiques.
Cette sous-espèce de lamantin est classée comme "vulnérable" en raison de plusieurs menaces, notamment la perte d'habitat, la pollution, les collisions avec des bateaux, et le braconnage. Des efforts de conservation sont déployés pour protéger ces animaux, notamment la création de zones marines protégées et des programmes de sensibilisation pour minimiser les interactions négatives avec les humains.
La reproduction du lamantin des Antilles est un processus lent. Les femelles donnent naissance à un seul petit après une gestation d'environ 13 mois. Les mères allaitent leurs petits pendant une période prolongée, contribuant ainsi à la survie de la jeune progéniture.
La préservation de l'habitat côtier et la sensibilisation à la conservation sont cruciales pour assurer la survie à long terme du lamantin des Antilles. Les recherches continues et les initiatives de protection sont essentielles pour garantir un avenir positif à cette espèce emblématique des eaux antillaises.
En Guadeloupe, entre la Grande-Terre et la Basse-Terre, fermée par une barrière de corail de 29 km de long et ceinturée par des mangroves, la vaste baie du Grand Cul-de-Sac marin offre les conditions favorables au retour du mammifère marin. C’est le site qui a été identifié par le parc national de Guadeloupe pour sa réintroduction.