Nioussérê Kalala Omotunde : Un Héritage Africain, Une Inspiration Éternelle

Nioussérê Kalala Omotunde, anciennement connu sous le nom de Jean-Philippe Corvo, demeure une figure éminente de la scène littéraire guadeloupéenne. En tant qu'écrivain, il a laissé une marque indélébile dans le paysage culturel en fondant l'Institut "Anyjart" d'histoire africaine. Cet institut, qui a ses racines en Guadeloupe et s'étend à travers des filiales au Canada, en Guyane, en Martinique et en Haïti, incarne l'engagement indéfectible d'Omotunde envers l'autonomisation africaine.

L'œuvre d'Omotunde s'étend bien au-delà de l'écriture, démontrant son dévouement à l'éducation et à l'autonomisation des jeunes de la diaspora africaine. À travers l'Institut "Anyjart", il a consacré son temps à enseigner l'histoire, l'origine et l'héritage africains, formant ainsi la jeunesse noire et suscitant une compréhension plus profonde de ses racines. Son influence s'étend même jusqu'à son rôle en tant que chef de projet à l'UNESCO, marqué par l'héritage intellectuel de Cheikh Anta Diop.

Diplômé de l'École de publicité de Paris, Omotunde a rapidement intégré l'Institut Africamaat en tant qu'enseignant, apportant sa contribution à la diffusion du savoir sur le continent africain. Son engagement dans le domaine éducatif l'a conduit à participer à l'événement marquant de l'UNESCO, "Africa Week", en mai 2017, où il a plaidé en faveur de l'investissement dans la jeunesse africaine à travers les mathématiques.

Affirmant son identité africaine, Omotunde a abandonné son nom d'origine française, "Jean-Philippe", pour adopter "Nioussérê Kalala Omotunde". Ce geste symbolique a souligné son attachement aux racines égyptiennes et congolaises, un acte de réaffirmation de ses origines africaines profondes.

Sa carrière a également été marquée par des initiatives culturelles et sociales significatives. En décembre 2000, son association "Street Spirit Culture" a reçu une subvention du Conseil régional d'Île-de-France pour organiser une Coupe du monde de hip-hop à Paris. Plus tard, à la tête de l'association Héliopolis, Omotunde a joué un rôle majeur dans la commémoration du 154e anniversaire de la Proclamation de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, un événement auquel ont participé des personnalités éminentes telles que le député Dominique Strauss-Kahn et la maire Nelly Olin.

Les travaux d'Omotunde ont été influencés par l'Afrocentricité, une perspective intellectuelle visant à contrer la philosophie de la Négritude promue par des figures telles que Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire.

Nioussérê Kalala Omotunde a pris son dernier souffle en Guadeloupe le 14 novembre 2022, à l'âge de 55 ans, laissant derrière lui un héritage riche en contributions à la culture, à l'éducation et à l'autonomisation de la diaspora africaine.

Le blanchiment de la Bible - de Nioussérê Kalala Omotunde