Thursday, 23 January , 2025

Le canal de Panama : un monument bâti sur le sang et la sueur de nos ancêtres antillais


Le canal de Panama : un monument bâti sur le sang et la sueur de nos ancêtres antillais
172 vues

whatsapp

Le 15 août 2024 marque les 110 ans du canal de Panama, cette cicatrice coloniale qui a englouti la vie de milliers de nos frères antillais.

Ce prétendu "chef-d'œuvre d'ingénierie" cache une réalité macabre que nous, Martiniquais, ne pouvons oublier.

L'enfer colonial de Ferdinand de Lesseps

Dès 1881, le colonialiste Ferdinand de Lesseps lance ce projet meurtrier, sacrifiant sans scrupule la vie de nos ancêtres.

Face à une nature indomptable et un climat impitoyable, nos frères antillais ont payé de leur sang les ambitions démesurées des Blancs.

Nos îles, réservoirs d'esclaves modernes

Plus de 22 000 travailleurs antillais ont péri sur ce chantier maudit.

Attirés par de fausses promesses, nos aïeux ont quitté la Martinique et la Guadeloupe pour un enfer de discrimination et de mort.

La ségrégation américaine : l'apartheid du canal

Quand les Américains reprennent le chantier en 1904, ils instaurent un véritable apartheid :

  • "Silver Roll" pour les Antillais : salaires de misère
  • "Gold Roll" pour les Blancs : privilèges et confort

Nos frères étaient traités comme des sous-hommes, logés dans des taudis et soumis à un travail inhumain.

Honorons la mémoire de nos martyrs

Le cimetière de Paraiso témoigne du sacrifice de 20 000 des nôtres entre 1880 et 1889. Leur courage et leur résilience face à l'oppression coloniale doivent inspirer notre lutte actuelle.

En ce 110ème anniversaire, n'oublions jamais que le canal de Panama est bâti sur les os de nos ancêtres. Leur sacrifice nous oblige à poursuivre le combat contre le néocolonialisme et pour la dignité de notre peuple martiniquais.

Veuillez vous connecter ou créer un compte pour commenter cet article.

Articles dans la même catégorie