Ibo Simon : Un Parcours Controversé dans la Politique Guadeloupéenne

Ibo Simon, également connu sous le nom de Simon Georges Ibo, a marqué la scène politique guadeloupéenne avec son parcours tumultueux. Né le 22 mars 1940 à Basse-Terre, en Guadeloupe, et décédé le 24 septembre 2022 aux Abymes, il a été un homme politique d'extrême droite, animateur de télévision et chanteur.

Malgré ses réalisations dans le monde du divertissement, son implication politique a été entachée par des controverses et des condamnations judiciaires.

Biographie de Ibo Simon

Issu d'une famille modeste, Simon Georges Ibo naît à Basse-Terre et ne poursuit pas ses études au-delà du certificat d'études primaires. Après avoir travaillé comme chanteur dans des bals populaires, il s'installe en Île-de-France où il rejoint un orchestre antillais.

Son parcours prend un tournant sombre lorsqu'il est emprisonné à la prison de la Santé pour des affaires de délinquance.

Carrière dans le Divertissement

Après sa libération, Ibo Simon retourne en Guadeloupe et se fait connaître comme chanteur et acteur. Sa chanson "Même si je dois mourir un jour", sortie en 1979, le propulse sur le devant de la scène musicale locale.

Il fait également ses débuts au cinéma en jouant dans le film "Mamito" en 1980. Malgré ses succès dans le divertissement, son implication politique prend bientôt le dessus.

Engagement Politique et Controverses

En 1992, Ibo Simon devient animateur de sa propre émission télévisée sur la chaîne Canal 10, où il réagit à l'actualité locale. Cependant, ses propos racistes à l'égard des Haïtiens en 2001 lui valent une suspension de la chaîne après une mise en demeure du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Il se lance également en politique, obtenant des scores modestes aux élections municipales et législatives.

Condamnations et Positionnement Politique

La carrière politique d'Ibo Simon est marquée par des condamnations judiciaires, notamment pour incitation à la haine raciale. Ses discours et actions controversés lui valent des critiques et des condamnations, le conduisant même à perdre ses mandats de conseiller municipal et régional en 2003.

Se revendiquant proche des positions du Front national, il suscite la controverse pour ses propos discriminatoires et son mépris envers certaines communautés.

Conclusion

Malgré ses succès dans le divertissement, le parcours politique d'Ibo Simon est marqué par les controverses et les condamnations judiciaires.

Son engagement politique d'extrême droite et ses discours racistes ont suscité l'indignation et la condamnation de nombreux Guadeloupéens. Son décès en 2022 marque la fin d'une ère tumultueuse dans la politique guadeloupéenne, laissant derrière lui un héritage controversé et discuté.