Gilbert Pago

Gilbert Pago, agrégé d'histoire et spécialiste de l'histoire de la Caraïbe, des Antilles françaises et de l'histoire des femmes dans ces régions, est né en décembre 1945 à Fort-de-France. Après avoir obtenu son baccalauréat, il enseigne le français, l’histoire et le latin au collège du Saint-Esprit en Martinique, mais son engagement militant communiste lui vaut un renvoi au bout de six mois. Sa participation à l'organisation de manifestations lors de l'affaire de l'OJAM (Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) en est la cause.

En 1970, après avoir décroché son deug d’histoire et de sciences-économiques à Pointe-à-Pitre, il se rend à Toulouse. Il y obtient une licence dans ces deux matières avant de soutenir à Paris son mémoire de maîtrise portant sur l’insurrection du Sud de la Martinique, notamment la révolte de 1870 au cours de laquelle Lumina Sophie s'était distinguée.

De retour dans son pays natal, Gilbert Pago enseigne au lycée Schœlcher, dans divers établissements et à l’université. Exclu du Parti communiste, il milite au sein du Groupe révolution socialiste (GRS) qu'il cofonde avec Édouard de Lépine, Édouard Jean-Elie, Philippe Pierre-Charles et Vincent Placoly. En 1991, il devient directeur de l'institut universitaire de formation des maîtres (IUFM).

En 2011, Gilbert Pago prend sa retraite tout en continuant à partager ses connaissances sur l'histoire de son île.

Parmi ses œuvres notables, on compte :

• "L'abolition générale et simultanée de l'esclavage dans les colonies françaises" (2016), où il agit en tant que préfacier,
• "L'insurrection de Martinique, 1870-1871" (2011),
• "L'histoire tragique de Marie-Philomène Roptus dite Lumina Sophie dite Surprise, 1848-1879, femme-flamme de l'insurrection du Sud de 1870 en Martinique" (2008),
• "1848, chronique de l'abolition de l'esclavage en Martinique" (Desnel, 2006),
• "Les femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique 1848 à 1852" (Ibis rouge, 1998).