- par JMR
- Nov 18, 2023
Le Bokit, véritable emblème culinaire de la Guadeloupe, a fait son apparition dans les rues animées de Pointe-à-Pitre dans les années 1960, mais son origine remonte au milieu du XIXe siècle, marqué par l'abolition de l'esclavage. À cette époque, de nombreux travailleurs ne disposaient pas des moyens financiers nécessaires pour acheter du pain. Face à cette contrainte, ils ont créé un pain sans levure, cuit dans une casserole d'huile chaude, émettant une telle quantité de vapeur qu'il a été affectueusement surnommé le "pain chaudière".
Au fil des années, cette création a évolué pour devenir un sandwich emblématique, devenant une spécialité locale prisée. Actuellement, il existe une multitude de variantes, chaque amateur du Bokit détenant son propre petit secret pour réussir cette délicieuse préparation.
Le Bokit tire ses racines d'une recette ancienne des Amérindiens insulaires de l'époque précoloniale. À l'origine, la recette se composait d'une galette à base de farine de maïs cuite sur une pierre. Pendant la présence anglaise, de la farine de blé a été ajoutée, et cette préparation était consommée par les colons anglais sous le nom de "journeycake". Par la suite, elle a été servie aux esclaves sous l'appellation de "donkit", qui a finalement évolué pour devenir le Bokit que nous connaissons aujourd'hui.
Ce sandwich caractéristique est généralement garni de crudités telles que la salade, les tomates, les oignons et le concombre. L'ingrédient principal varie en fonction des goûts et des préférences individuelles, pouvant inclure de la morue, du poulet, et bien d'autres options savoureuses. Chacun apporte sa touche personnelle à cette spécialité, faisant du Bokit un mets unique et apprécié de la cuisine guadeloupéenne.