Jean Galmot

Jean Galmot naquit le 1er juin 1879 à Monpazier, en Dordogne. Brillant élève polyglotte, il débuta comme précepteur dans les Vosges puis en Italie. Il devint journaliste au Petit Niçois et se fit connaître en enquêtant sur l'Affaire Dreyfus, publiant un article en 1904 prouvant l'innocence d'Alfred Dreyfus. En 1905, Galmot épousa Marianne Heydecker, une riche héritière américaine, et fut chargé de mission en Guyane par le ministère des Colonies.

Arrivé en Guyane en 1906, Jean Galmot s'engagea dans diverses activités, devenant orpailleur, exploitant forestier, planteur, et entrepreneur. Humaniste et idéaliste, il paya justement les petits planteurs et chercheurs d'or, créant des bourses pour éduquer les plus démunis. Surnommé "Papa Galmot" par la population, il fut élu député en 1919.

Élu député de la Guyane en 1919, Galmot fut impliqué et injustement emprisonné dans ce qu'on appela plus tard "l'Affaire des Rhums".

En 1921, l'"Affaire des Rhums" l'accusa d'accaparer le commerce des rhums réquisitionnés par l'armée, le conduisant à dix mois de détention et à une condamnation en 1923. En 1928, sa tentative de réélection se solda par des résultats douteux, déclenchant des émeutes à Cayenne. La mort suspecte de Galmot conduisit à des violences, marquant la fin d'une époque mouvementée en Guyane.

Son décès le 6 août 1928 déclencha des émeutes à Cayenne, marquant le début des "insurgés de Guyane", dont le procès délocalisé à Nantes en 1931 fit connaître l'avocat guyanais Gaston Monnerville.