Franco Lollia : Justice Sociale en Action

Franco Lollia, militant engagé contre la négrophobie, a été condamné à une amende de 500 euros le lundi 28 juin 2021.

Cette condamnation fait suite à sa peinture du slogan « négrophobie d'État » sur une statue de Colbert, pour laquelle il devra également verser 1 040 euros à l'Assemblée nationale, partie civile dans cette affaire, pour le préjudice matériel.

Suite à cette décision, Franco Lollia a exprimé son point de vue à l'AFP, déclarant que cela « montre que la France n'a jamais rompu avec le code noir ». Selon lui, « l'État français, toujours néocolonial, continue à assumer de manière officieuse la négrophobie d'État ».

Son avocat, Guy Florentin, a également commenté en affirmant que "la seule réponse à une demande de justice sociale, c'est le déni et la répression", ajoutant que "la justice se (fait) complice d'un crime contre l'humanité". Ils ont déjà annoncé qu'ils feront appel de cette décision.

Cet acte politique et ce procès suscitent un vif intérêt, reflétant les mouvements antiracistes internationaux qui ont émergé après le meurtre de George Floyd aux États-Unis.

Lors du procès, les avocats de Franco Lollia ont souligné que ce tag s'inscrivait « dans une démarche de protestation, d'un courant mondial qui parcourt la planète pour éradiquer les vestiges et symboles de l'oppression qu'ont vécue des millions d'Africains déportés ».