- par JMR
- Oct 21, 2023
Le 16 août 2005, la Martinique a été secouée par un événement qui restera à jamais gravé dans l'histoire de l'aviation : le crash du vol 708 de la West Caribbean Airways.
Cette tragédie a touché 160 familles dont 152 familles martiniquaises, laissant derrière elle une douleur persistante et une quête inlassable de justice.
Tous les passagers étaient des Français de Martinique, à l'exception d'un Italien, agissant en qualité de tour opérateur. L'équipage était colombien. Le vol était affrété par l'agence de voyages Globe Trotters de Rivière Salée en Martinique. La plupart des passagers étaient des touristes revenant d'une semaine de vacances au Panama.
Il s'agit de la catastrophe aérienne la plus meurtrière de l'histoire du Venezuela, la plus meurtrière impliquant un McDonnell Douglas MD-82 et la troisième la plus meurtrière impliquant un McDonnell Douglas MD-80 en général, après le vol Inex-Adria Aviopromet 1308 et le vol Dana Air 992.
Chaque année, le 16 août, les communes de Rivière-Pilote, Saint-Joseph, et Fort-de-France se rassemblent pour rendre hommage aux victimes du vol 708 Maracaibo. Cet événement commémoratif souligne la peine persistante des familles, créant ainsi un lien émotionnel fort entre la communauté martiniquaise et cette tragédie.
Le crash de Maracaibo a transformé cette date en un pèlerinage émotionnel pour les proches des victimes. L'expression "Chaque année, c'est terrible" résonne profondément, témoignant de la douleur constante qui accompagne cet anniversaire lourd de chagrin.
Le chemin de croix de la commémoration se déroule en trois étapes, reflétant les communes les plus touchées par la tragédie. Rivière-Pilote, Saint-Joseph, et Fort-de-France sont les lieux de recueillement où des stèles commémoratives rappellent la perte déchirante de 152 vies.
La quête de justice des familles a pris une tournure complexe avec le verdict en avril 2023 de non-lieu confirmé en appel. La cour d'appel de Fort-de-France a attribué l'accident à la seule responsabilité des pilotes, confirmant ainsi le non-lieu prononcé précédemment par la chambre d'instruction. Cette décision a suscité des réactions mitigées, mettant en lumière la nécessité d'une compréhension approfondie de l'affaire.